LES COMPTES CONSOLIDÉS

La consolidation est destinée à présenter la situation financière d'un groupe de sociétés comme si celles-ci ne formaient qu'une seule entité. Elle constitue une obligation pour les entreprises qui contrôlent de manière exclusive d'autres entreprises ou qui exercent une influence notable sur elles.
Le périmètre de consolidation englobe la société-mère et ses filiales consolidées. La consolidation a pour effet de substituer la situation active et passive des filiales consolidées au montant comptable des titres de participation au bilan de la société-mère.

La consolidation par intégration globale (en général quand la société-mère détient plus de 50% des droits de vote de sa filiale) consiste à remplacer les titres de participation à l'actif de la société-mère par tous les éléments d'actif et de passif de la filiale, ainsi qu'à ajouter tous les produits et charges du compte de résultat tout en faisant apparaître les intérêts minoritaires dans les résultats et les capitaux propres de la filiale.

On utilise la méthode de consolidation par intégration proportionnelle (essentiellement en France) en cas de contrôle " conjoint " de la société-mère et d'un petit nombre d'associés. On applique la même démarche que dans le cadre de l'intégration globale, mais au prorata du pourcentage d'intérêt de la société-mère sur sa filiale.

Quand la société-mère exerce une influence notable (le plus souvent plus de 20% des droits de vote) sur sa filiale, on a recours à l'intégration par mise en équivalence. La valeur comptable des titres de participation est remplacée par la part des capitaux propres (résultat compris) que détient la société-mère. Cette méthode revient en réalité à réévaluer chaque année ces mêmes titres.

L'écart entre le prix d'acquisition et la part des capitaux propres de la filiale revenant à la mère est appelé écart de première consolidation ou différence de première consolidation. Il est ventilé entre une partie qui correspond aux plus-values latentes des actifs de la société consolidée pour la première fois et qui est intégrée dans la valorisation des actifs consolidés, et une partie résiduelle, l'écart d'acquisition ou goodwill, non expliquée par des plus-values latentes, qui est amortie (ou provisionnée) selon des règles particulières.
Il y a donc réévaluation des actifs de la filiale lors de sa première consolidation. La méthode de la mise en commun d'intérêts (pooling of interest) permet d'éviter la comptabilisation de l'écart d'acquisition.

Mise en commun d?intérêts (haut de page)
La mise en commun d?intérêts ou pooling of interests permet de rapprocher des entreprises sans constater de survaleur. L?idée est qu?une opération de rapprochement entre deux groupes de taille équivalente est un problème d?actionnaires qui procède plus de la mise en commun d?intérêts par combinaison d?actifs que d?un achat de capitaux propres de l?un par l?autre donnant lieu à un écart d?acquisition. Techniquement, la différence entre le coût d?acquisition et les capitaux propres de la société acquise est imputée sur les capitaux propres nouvellement créés de la société acheteuse

Lors de l'étude d'un groupe, on devra s'assurer que les données de base sont homogènes entre les différentes sociétés. Il convient également d'éliminer les opérations intragroupe et notamment les opérations qui modifient le résultat consolidé (profits internes, dividendes reçus de filiales?).